Parole de Dieu pour un dimanche

Feu

« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » L’ardeur brûlante de la mission en vue du salut n’aurait pu trouver de plus belle image que ce feu divin annoncé par Jésus. Bien sûr, le feu est une figure dangereuse à bien des égards et ambivalente dans ses significations. Mais il est bon aujourd’hui, alors que le sens de l’évangile est si difficile à pénétrer, de laisser résonner en nous cette figure dont la Bible nous parle abondamment. Notre Dieu est un « feu dévorant » qui brûle le cœur des disciples comme celui de Cléophas sur le chemin d’Emmaüs. C’est ce même feu qui descend sur les apôtres à la Pentecôte et enflamme leurs paroles. C’est déjà ce feu qui, sans consumer le buisson, révéla le non divin à Moïse dans le désert et qui, dans le tourbillon de la nuée lumineuse, protégea Israël de la vengeance des Égyptiens. C’est dans le feu qu’Élie fut élevé au ciel et c’est du feu du sanctuaire que la braise fut prise pour purifier les lèvres du prophète Isaïe. C’est encore ce même feu que David invoque en demandant dans le psaume que le Seigneur passe au feu ses reins et son cœur pour vérifier sa fidélité. C’est toujours ce feu de l’amour divin qui est appelé à dévorer la poutre et la paille qui sont dans nos yeux. Puisse donc ce feu embraser nos vies pour que l’œuvre de Dieu s’accomplisse pleinement et nous entraîne à témoigner de son amour qui transforme mystérieusement le monde en Royaume de Paix.