Hommage au Père Laurent Villemin
(1964-2017)

P. Laurent Villemin
(lors des adoubements de l’Ordre du Saint-Sépulcre)

 Laurent Villemin (1964-2017) était prêtre du diocèse de Verdun et professeur d’ecclésiologie à l’Institut catholique de Paris. Il est décédé des suites d’une longue maladie, laissant un vide immense autour de lui et dans l’Église. Laurent fut d’abord mon professeur et mon directeur de thèse, mais il fut aussi un ami important et un compagnon dans l’Ordre du Saint-Sépulcre. A l’occasion de la messe in memoriam célébrée à la rentrée 2017 à l’ICP, j’ai écrit ces quelques lignes en hommages à ce grand homme.

J’ai connu le Professeur Villemin, à mon arrivée à l’Institut catholique en septembre 2005, il fut mon directeur de mémoire de baccalauréat canonique sur les ministères laïcs et depuis nos chemins de réflexions ne se sont plus quittés ; ils se sont même transformés en chemins d’amitié.

Laurent était mon directeur de thèse. Comme tous ses doctorants, j’ai pu bénéficier de son savoir, de sa patience et de son dévouement. Laurent était un vrai « Maître », au sens noble du mot. Il avait cette rare faculté de vous apprendre à penser dans vos propres catégories et non pas forcément dans les siennes. Sa pédagogie était centrée sur la liberté et la responsabilité : les deux colonnes d’une recherche authentique et sérieuse. Il savait se passionner pour nos sujets de recherche, sans jamais s’approprier nos réflexions. Bien au contraire il nous poussait à aller toujours plus avant dans l’expression, la sagacité, l’équilibre pour contribuer au bien de la théologie.

Laurent avait de grandes qualités humaines qui le rendaient proche de tous ceux qu’il rencontrait. Avec sa simplicité et son intelligence, il accueillait tout le monde avec le même respect. Il possédait cette qualité des grands hommes qui fait que lorsque nous le quittions nous nous sentions un peu meilleurs et un peu plus intelligents.

Peut-être plus que tout, c’est sa bienveillance qui le caractérisait le mieux. Même au plus difficile moment de sa maladie il savait se rendre disponible et ne perdait pas une occasion de nous aider à avancer. Je suis heureux et reconnaissant d’avoir croisé sa route et d’avoir pu partager ces douze dernières années. Un sage a dit un jour : « un penseur on l’honore en pensant »… Nous savons ce qu’il reste à faire : continue à penser l’Église comme il nous a appris à le faire : une belle aventure entre Dieu et l’homme.