Parole de Dieu pour un dimanche
25e dimanche du temps ordinaire
22 septembre 2024
Photo by Kenny Eliason
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La vérité de l’enfant
La sagesse populaire nous rapporte que « la vérité sort toujours de la bouche des enfants », nous invitant à considérer que dans l’apparente naïveté et l’innocence des enfants se cache un accès direct à la vérité. Il n’y a pas si longtemps, un évêque visitait une école maternelle de l’enseignement catholique de son diocèse. Voulant se faire reconnaître des élèves, il les interrogea en leur disant : « Je porte un grand chapeau orné, une belle bague en or et une grande croix brillante : qui suis-je ? ». Il ne s’attendait certainement pas à la réponse spontanée d’un petit garçon : « Toi tu es un gros prétentieux ! ». Cette anecdote récente, quelque peu humoristique et irrévérencieuse, me semble faire écho au récit évangélique de ce dimanche.
Discussions sur le chemin
Les disciples qui accompagnent Jésus depuis quelque temps déjà ne sont pas encore entrés totalement dans le chemin de conversion que leur maître leur propose. Arrivés à la maison, le soir, ils ne peuvent répondre à la question de Jésus concernant leur conversation : en effets, « en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand ». Leur silence témoigne cependant de leur prise de conscience : quel décalage entre leurs préoccupations et les enseignements de Jésus. Leur désir est pourtant grand, leur zèle visible : ils ont tout quitté pour se mettre à sa suite. Mais les soucis de l’orgueil et les réflexes mondains sont encore bien présents. Personne, nous y compris, ne peut être sûr d’être constamment dans la posture qu’impose la vie selon l’évangile : l’humilité est une vertu fragile qui disparaît dès que nous croyons la posséder. Comme l’évêque de notre petite histoire : même sans le vouloir, nous pouvons être parfois peu ajustés au chemin évangélique.
Accueillir comme un enfant
Heureusement Jésus n’est pas dupe et plein de miséricorde. Loin de se fâcher, il reprend son enseignement, encore une fois, et fait œuvre de pédagogie en donnant un exemple à ses disciples : un enfant. Curieux symbole dans une société qui ne tolère tout juste que leur présence. L’enfant est le signe de l’humilité par ce qu’il est petit et du service, car il n’a aucun droit. Nous avons tous été cet enfant, capable de relations spontanées, de confiance et d’affection. Le plus grand parmi nous est celui qui, comme l’enfant, accueille ses frères comme le Christ lui-même, en se mettant à son service et en l’aimant. Si la vérité sort de la bouche des enfants, alors il nous faut demander au Seigneur la grâce de redevenir ces enfants de Dieu qu’il a engendré dans notre baptême. En suivant alors le Christ sur le chemin de la conversion, nous entrerons ensemble au Royaume des cieux.
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