Parole de Dieu pour un dimanche
12e dimanche du temps ordinaire
20 juin 2021
Passages
L’épisode de la tempête apaisée focalise volontiers notre attention sur la tempête elle-même, et, par contraste, sur la puissance du Christ capable de dompter les flots. À n’en pas douter, cet évangile manifeste la nature divine de Jésus qui assume la puissance créatrice de Dieu en commandant aux éléments. Le livre de Job nous rappelle ce privilège divin. La dimension miraculeuse du texte focalise notre intérêt à juste titre. Mais, un autre aspect tout aussi important est porté par l’autre commandement de Jésus, celui à l’origine de la traversée : « passons sur l’autre rive ». Pas de tempête sans traversée, pas de traversée sans passage, pas de passage sans la volonté de Jésus. Pourquoi tenir à la traversée en barque, alors qu’il eût été si facile et si peu risqué de faire le tour par le rivage ? Parce que, dans m’imaginaire juif de cette époque, la mer représente la mort. La tempête qui menace tient lieu de tout ce qui peut, d’un moment à l’autre, nous faire basculer dans le néant. Or, le Christ est avec nous comme il l’est dans la barque, et il nous invite tous à un autre passage. C’est ce que nous dit Paul : « Car le Christ est mort pour tous afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux ». Le récit de la tempête apaisée établit non seulement le signe de la divinité de Jésus, mais, bien plus, il nous enseigne sur le passage de la mort à la vie dans lequel nous entraîne le Christ. Il nous recentre, non plus sur l’extraordinaire du miracle, mais sur le centre de notre vie : Jésus-Christ.
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