Chez soi en Dieu et Dieu chez lui en nous
Avant le début de la première session du Synode des Évêques sur la Synodalité, les membres de l’assemblée synodale ont vécu une retraite de tous jours (1-3 octobre 2023) prêchée par le Frère Thimothy Radcliffe o.p.
Ces médiations, données en anglais, ont été relayées par le site Vatican News. J’en propose ici une traduction personnelle et provisoire en Français. Produites au fur et à mesure de la parution des méditations, ces traductions comportent encore quelques lourdeurs stylistiques, mais se veulent proches de l’oralité inhérente à l’exercice.
Sylvain Brison
Dimanche 1er octobre 2023
Deuxième méditation
Chez soi en Dieu et Dieu chez lui en nous
Timothy Radcliffe, o. p.
Nous venons à ce Synode avec des espoirs contradictoires. Mais cela ne doit pas être un obstacle insurmontable. Nous sommes unis dans l’espérance de l’Eucharistie, une espérance qui embrasse et transcende tout ce à quoi nous aspirons.
Mais il y a une autre source de tension. Nos conceptions de l’Église, en tant que foyer, s’opposent parfois. Toute créature vivante a besoin d’un foyer pour s’épanouir. Les poissons ont besoin d’eau et les oiseaux de nids. Sans « chez soi », nous ne pouvons pas vivre. Les différentes cultures ont des conceptions différentes de la maison. L’Instrumentum Laboris nous apprend que « l’Asie a proposé l’image de la personne qui se déchausse pour franchir le seuil, comme signe de l’humilité avec laquelle nous nous préparons à rencontrer Dieu et notre prochain. L’Océanie a proposé l’image de la barque et l’Afrique celle de l’Église comme famille de Dieu, capable d’offrir l’appartenance et l’accueil à tous ses membres dans leur diversité » (B 1.2). Mais toutes ces images montrent que nous avons besoin d’un endroit où nous sommes à la fois acceptés et stimulés. À la maison, nous sommes accueillis tels que nous sommes et invités à être davantage. Le foyer est l’endroit où nous sommes connus, aimés et en sécurité, mais où nous sommes mis au défi de nous embarquer dans l’aventure de la foi.
Nous devons renouveler l’Église, notre maison commune, si nous voulons parler à un monde qui souffre d’une « crise du sans-domicile -fixe ». Nous sommes en train de consommer notre petite maison planétaire. Plus de 350 millions de migrants se déplacent, fuyant la guerre et la violence. Des milliers de personnes meurent en traversant les mers pour tenter de trouver un foyer. Aucun d’entre nous ne peut être entièrement chez lui, si eux ne le sont pas. Même dans les pays riches, des millions de personnes dorment dans la rue. Les jeunes n’ont souvent pas les moyens de se loger. Partout, il y a un terrible phénomène de « sans-abrisme » spirituel. L’individualisme exacerbé, l’éclatement de la famille, les inégalités toujours plus grandes font que nous sommes frappés par un tsunami de solitude. Les suicides augmentent parce que, sans maison physique et spirituelle, on ne peut pas vivre. Aimer, c’est se rapprocher de quelqu’un.
Qu’est-ce que cette scène de la Transfiguration nous apprend sur notre foyer, à la fois dans l’Église et dans notre monde en déshérence ? Jésus invite son cercle d’amis le plus proche à venir à l’écart avec lui et à profiter de ce moment d’intimité. Eux aussi seront avec lui dans le jardin de Gethsémani. Ils sont le cercle restreint de ceux avec qui Jésus se sent le plus à l’aise. Sur la montagne, il leur offre une vision de sa gloire. Pierre veut s’accrocher à ce moment. « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; faisons trois demeures, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie ». Il vient d’arriver et veut faire durer ce moment d’intimité.
Alors ils entendent la voix du Père. « Écoutez-le ! » Ils doivent descendre de la montagne et marcher jusqu’à Jérusalem, sans savoir ce qui les attend. Ils seront dispersés et envoyés aux extrémités de la terre pour être les témoins de notre ultime demeure, le Royaume. Nous voyons donc ici deux conceptions de la maison : le cercle restreint qui est chez lui avec Jésus sur la montagne et la convocation dans notre maison ultime, le Royaume auquel tous appartiendront.
Des conceptions similaires de l’Église en tant que foyer nous déchirent aujourd’hui. Pour certains, elle se définit par ses anciennes traditions et dévotions, ses structures et son langage hérités, l’Église avec laquelle nous avons grandi et que nous aimons. Elle nous donne une identité chrétienne claire. Pour d’autres, l’Église actuelle ne semble pas être un foyer sûr. Elle est perçue comme exclusive, marginalisant de nombreuses personnes : les femmes, les divorcés et les remariés. Pour certains, elle est trop occidentale, trop eurocentrée. L’Instrimentum Laboris mentionne également les homosexuels et les personnes vivant dans des mariages polygames. Ils aspirent à une Église renouvelée dans laquelle ils se sentiront pleinement chez eux, reconnus, accueillis et en sécurité.
Pour certains, l’idée d’un accueil universel, dans lequel chacun serait accepté indépendamment de ce qu’il est, est ressentie comme destructrice de l’identité de l’Église. Comme dans une chanson anglaise du xixe siècle (« Si tout le monde est quelqu’un, alors personne n’est personne[6] »), ils pensent que l’identité exige des frontières. Mais pour d’autres, l’ouverture est au cœur même de l’identité de l’Église. Le pape François a déclaré : « L’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père. Un des signes concrets de cette ouverture est d’avoir partout des églises avec les portes ouvertes… où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile.[7] », et à aller vers ceux qui ressentent le besoin de reprendre le chemin de la foi.
Cette tension a toujours été au cœur de notre foi, depuis qu’Abraham a quitté Ur en Chaldée. L’Ancien Testament contient deux réalités en perpétuelle tension : l’idée d’élection, le peuple élu de Dieu, le peuple avec lequel Dieu demeure (une identité à laquelle on tient) ; et l’universalisme, l’ouverture à toutes les nations (une identité qui reste à découvrir).
L’identité chrétienne est à la fois connue et inconnue, donnée et à rechercher. Saint Jean dit : « Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2). Nous savons qui nous sommes et pourtant nous ne savons pas qui nous serons.
Pour certains d’entre nous, l’identité chrétienne nous est donnée par-dessus tout : l’Église que nous connaissons et aimons. Pour d’autres, l’identité chrétienne est toujours provisoire, elle s’étend devant nous alors que nous cheminons vers le Royaume dans lequel tous les murs tomberont. Les deux sont nécessaires ! Si nous insistons uniquement sur le fait que notre identité est donnée – c’est ce que signifie être catholique – nous risquons de devenir une secte. Si nous nous contentons de mettre l’accent sur l’aventure vers une identité à découvrir, nous risquons de devenir un vague mouvement fondé par Jésus. Mais, en étant à la fois l’un et l’autre, l’Église est un signe et un sacrement de l’unité de toute l’humanité dans le Christ (LG 1). Nous demeurons maintenant sur la montagne et nous goûtons la gloire. Mais nous marchons aussi vers Jérusalem, dans ce premier synode de l’Église.
Comment vivre cette tension nécessaire ? Toute la théologie naît de la tension qui fait plier l’arc pour décocher la flèche. Cette tension est au cœur de l’évangile de saint Jean. Dieu fait sa demeure en nous : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure » (Jn 14, 23). Mais Jésus nous promet aussi notre foyer en Dieu : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? » (Jn 14, 2).
Lorsque nous considérons l’Église comme une maison, certains d’entre nous pensent d’abord à Dieu qui vient chez nous, et d’autres à nous qui allons chez nous en Dieu. Les deux sont vrais. Nous devons élargir la tente de notre hospitalité à ceux qui pensent différemment. Nous chérissons le cercle intime présent sur la montagne, mais nous descendons et marchons vers Jérusalem, vagabonds et sans-abri. « Écoutez-le ».
Ainsi, tout d’abord, Dieu s’installe chez nous. Le Verbe s’est fait chair dans un Juif palestinien du premier siècle, élevé dans les coutumes et les traditions de son peuple. Le Verbe se fait chair dans chacune de nos cultures. Dans les peintures italiennes de l’Annonciation, nous voyons de belles maisons de marbre dont les fenêtres s’ouvrent sur des oliviers et des jardins plantés de roses et de lys. Les peintres hollandais et flamands montrent Marie près d’un four chaud, bien enveloppée pour se protéger du froid. Quelle que soit votre maison, Dieu vient y habiter. Pendant trente années silencieuses, Dieu a habité à Nazareth : un trou perdu sans importance. Nathanaël s’exclame avec dégoût : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1, 46). Philippe lui répond simplement : « Viens et vois ».
Toutes nos maisons sont des « Nazareth », où Dieu habite. Saint Charles de Foucauld a dit : « Que Nazareth soit votre modèle, dans toute sa simplicité et son ampleur… La vie de Nazareth peut être vécue n’importe où. Vivez-le là où c’est le plus utile pour votre prochain[8]. » Où que nous soyons et quoi que nous ayons fait, Dieu vient s’y installer : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20).
Nous chérissons donc les lieux où nous avons rencontré l’Emmanuel. « Dieu avec nous ». Nous aimons les liturgies dans lesquelles nous avons entrevu la beauté divine, les églises de notre enfance, les dévotions populaires. J’aime la grande abbaye bénédictine de mon école où j’ai senti pour la première fois s’ouvrir les portes du ciel. Chacun de nous a son propre Mont Thabor, sur lequel il a entrevu la gloire. Nous en avons besoin. C’est pourquoi, lorsque les liturgies sont modifiées, ou les églises démolies, les gens éprouvent une grande douleur, comme si leur maison dans l’Église était en train d’être détruite. Comme Pierre, nous souhaiterions rester.
Chaque Église locale est une maison pour Dieu. Notre mère Marie est apparue en Angleterre à Walsingham, le grand sanctuaire médiéval, à Lourdes, à Guadalupe au Mexique, à Czestochowa en Pologne, à La Vang au Viêt Nam et à Donglu en Chine. Il n’y a pas de concurrence mariale. En Angleterre, nous disons : « La bonne nouvelle, c’est que Dieu vous aime. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il aime aussi tous les autres ». Saint Augustin a dit : « Dieu aime chacun d’entre nous comme s’il n’y en avait qu’un[9] ». Dans la basilique Notre-Dame d’Afrique, à Alger, il est inscrit : « Priez pour nous et pour les musulmans ».
Souvent, les prêtres ont du mal à s’engager sur la voie synodale. Nous, membres du clergé, nous occupons des lieux de culte et y célébrons leurs liturgies. Les prêtres ont besoin d’un fort sentiment d’identité, d’un esprit de corps. Mais alors, qui serons-nous dans cette Église libérée du cléricalisme ? Comment le clergé peut-il adopter une identité qui ne soit pas cléricale ? C’est un grand défi pour être une Église renouvelée. Acceptons sans crainte cette nouvelle compréhension fraternelle du sacerdoce ministériel ! Peut-être pourrons-nous découvrir que cette perte d’identité est en réalité une partie inhérente de notre identité sacerdotale. C’est une vocation à être attiré au-delà de toutes les identités, parce que « ce que nous sommes doit encore être révélé » (1 Jn 3, 2).
Dieu fait maintenant sa demeure dans des lieux que le monde méprise. Notre frère dominicain Frei Betto décrit comment Dieu s’est installé dans une prison au Brésil. Certains Dominicains furent emprisonnés pour leur opposition à la dictature (1964-1985). Betto écrit :
Le jour de Noël, la fête du retour de Dieu, la joie est écrasante. La nuit de Noël en prison… Maintenant, toute la prison chante, comme si notre seul chant, heureux et libre, devait retentir dans le monde entier. Les femmes chantent dans leur section, et nous applaudissons… Tout le monde ici sait que c’est Noël, que quelqu’un est en train de renaître. Et par notre chant, nous témoignons que nous aussi, nous renaissons pour lutter pour un monde sans larmes, sans haine, sans oppression. C’est quelque chose de voir ces jeunes visages pressés contre les barreaux et chantant leur amour. Inoubliable. Ce n’est un spectacle ni pour nos juges, ni pour le procureur, ni pour les policiers qui nous ont arrêtés. La beauté de cette nuit leur serait insupportable. Les tortionnaires ont peur d’un sourire, même d’un sourire faible.
Nous entrevoyons donc la beauté du Seigneur dans notre propre Mont-Thabor, où, comme Pierre, nous voulons planter nos tentes. C’est bien ! Mais « écoutez-le » ! Profitons de ce moment, puis redescendons de la montagne et marchons jusqu’à Jérusalem. Nous devons en quelque sorte devenir des sans-abri. Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête (Lc 9, 58). Ils marchent jusqu’à Jérusalem, la ville sainte où réside le nom de Dieu. Mais là, Jésus meurt en dehors des murs de la ville pour le bien de tous ceux qui vivent en dehors des murs, comme Dieu s’est révélé à son peuple dans le désert, en dehors du camp. James Alison a écrit : « Dieu est au milieu de nous comme quelqu’un qui a été exclu[10] ». « C’est pourquoi Jésus, lui aussi, voulant sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert sa Passion à l’extérieur des portes de la ville. Eh bien ! pour aller à sa rencontre, sortons en dehors de l’enceinte, en supportant l’injure qu’il a subie » (He 13, 12-13).
L’archevêque Carlos Aspiroz da Costa écrivit à la famille dominicaine lorsqu’il en était le maître : « C’est à l’extérieur du camp, parmi tous ces “autres” relégués à l’extérieur du camp, que nous rencontrons Dieu. L’itinérance exige de sortir de l’institution, des perceptions et des croyances culturellement conditionnées, parce que c’est “hors du camp” que nous rencontrons un Dieu qui ne peut être contrôlé. C’est en sortant du camp que nous rencontrons l’Autre qui est différent et que nous découvrons qui nous sommes et ce que nous devons faire[11]. » C’est en sortant du camp que nous atteignons une maison dans laquelle « il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3, 28).
Dans les années 1980, alors que je réfléchissais à la réponse que l’Église pouvait apporter au problème du sida, j’ai visité un hôpital londonien. Le médecin me dit qu’il y avait un jeune homme qui demandait un prêtre appelé Timothy. Par la providence de Dieu, je réussis à lui donner l’onction peu avant sa mort. Il demanda à être enterré dans la cathédrale de Westminster, le centre du catholicisme en Angleterre. Il était entouré par des gens ordinaires qui venaient à cette messe de semaine, ainsi que de personnes atteintes du sida, d’infirmières, de médecins et d’amis homosexuels. Celui qui avait été en marge, à cause de sa maladie, à cause de son orientation sexuelle et surtout parce qu’il était mort, était à présent au centre. Il était entouré de ceux pour qui l’Église était une maison et de ceux qui, normalement, n’entreraient jamais dans une église.
Nos vies sont nourries par des traditions et des dévotions qui nous sont chères. Si elles disparaissent, nous en serions affligés. Mais nous devons aussi nous souvenir de tous ceux qui ne se sentent pas encore chez eux dans l’Église : les femmes qui ne se sentent pas reconnues dans un patriarcat de vieux hommes blancs comme moi ! Les personnes qui estiment que l’Église est trop occidentale, trop latine, trop coloniale. Nous devons cheminer vers une Église dans laquelle ils ne sont plus en marge, mais au centre.
Lorsque Thomas Merton devint catholique, il découvrit « Dieu, ce centre qui est partout et dont la circonférence n’est nulle part, ce Dieu qui me trouve ». Renouveler l’Église, c’est donc comme faire du pain. On ramène les bords de la pâte vers le centre, et on étale le centre dans les marges, en remplissant le tout d’oxygène. On fait le pain en renversant la distinction entre les bords et le centre ; on fait le pain de Dieu, dont le centre est partout et la circonférence nulle part, en nous découvrant les uns les autres.
Un dernier mot très court. À maintes reprises au cours de la préparation de ce Synode, la question a été posée : « Mais comment pouvons-nous être à l’aise dans l’Église avec l’horrible scandale des abus sexuels ? » Pour beaucoup, ce fut la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Ils ont fait leurs valises et sont partis. J’ai posé cette question lors d’une réunion de chefs d’établissement catholiques en Australie, où l’Église est horriblement défigurée par ce scandale. Comment ont-ils pu rester ? Comment pouvaient-ils être encore chez eux ?
L’un d’eux a cité Carlo Carretto (1910 – 1988), petit frère de Charles de Foucauld. Ce que dit Carretto résume l’ambiguïté de l’Église ; elle est déjà ma maison tout en n’étant pas encore ma maison, en révélant et en cachant Dieu :
Comme je dois te critiquer, mon Église, et pourtant comme je t’aime ! Tu m’as fait souffrir plus que quiconque, et pourtant je te dois plus qu’à n’importe qui. Je voudrais te voir détruite, et pourtant j’ai besoin de ta présence. Tu m’as donné beaucoup de scandales, et pourtant toi seul m’as fait comprendre ta sainteté… Je n’ai cessé d’avoir envie de te claquer au nez la porte de mon âme et pourtant, chaque soir, j’ai prié pour mourir dans tes bras sûrs ! Non, je ne peux pas me libérer de toi, car je ne fais qu’un avec toi, même si ce n’est pas tout à fait toi. Et puis, où irais-je ? Construire une autre Ééglise ? Mais je ne pourrais pas en construire une sans les mêmes défauts, car ce sont mes défauts.
À la fin de l’évangile de Matthieu, Jésus dit : « Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ». Si le Seigneur reste, comment pourrions-nous partir ? Dieu s’est installé en nous, avec toutes nos limites scandaleuses, pour toujours. Dieu reste dans notre Église, même avec toute la corruption et les abus. Nous devons donc rester. Mais Dieu est avec nous pour nous conduire vers les grands espaces du Royaume. Nous avons besoin de l’Église, notre foyer actuel avec toutes ses faiblesses, mais aussi pour respirer l’oxygène rempli d’Esprit de notre futur foyer sans frontières.
[6] W. S. Gilbert, The Gondoliers, 1889.
[7] Evangelii Gaudium 47.
[8] Cathy Wright, St Charles de Foucauld: His Life and Spirituality, p. 111.
[9] Confessions, Livre III.
[10] Knowing Jesus p. 71.
[11] Letter to the Order on Itinerancy
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